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Basile Moreau – Spiritualité

La spiritualité du bienheureux Basile Moreau s’exprime comme suit :

Espoir dans la Croix du Christ, Confiance en la Divine Providence, Emphase sur l’Unité et la Communion, Conformité au Christ et Zèle pour la Mission. Telles sont les valeurs qui caractérisaient sa dévotion chrétienne et ont déterminé ses priorités apostoliques, sa vision de la vie en communauté et sa prière.

Espoir dans la Croix du Christ

Le père Moreau croyait que les croix que nous expérimentons dans la vie ont le pouvoir de produire du fruit, exactement comme la Croix du Christ a produit le plus beau fruit de tous : la rédemption.

« Loin de nous en plaindre, sachons les aimer car elles sont toutes d’or si nous les portons comme il faut. Et ces clous, ces épines, se changeront plus tard en autant de pierres précieuses qui composeront la couronne de gloire réservée à tous ceux qui, fidèles aux devoirs de leur vocation, porteront amoureusement jusqu’à la fin la couronne d’épines du Sauveur. J’ignore quelles sont les croix nouvelles qui nous attendent pendant l’année qui vient de commencer mais n’oublions pas, à l’occasion, que les plus pesantes sont les meilleures pour l’œuvre et pour chacun de nous. » (Lettre Circulaire, 23)

Espérer en la Croix du Christ, c’est croire que les souffrances que nous endurons ont le pouvoir de porter du fruit dans nos propres vies et dans la vie du monde. C’est être courageux au cœur de l’épreuve. C’est croire que l’aube de la résurrection viendra après l’ombre de la nuit. C’est découvrir que porter sa croix comme le Christ a porté la sienne a le pouvoir de nous conformer à Lui et à son chemin.

Conformité au Christ

Tenant compte de la sagesse de saint Grégoire de Nyssa qui disait : « Un chrétien devrait être un autre Jésus-Christ », le bienheureux Basile Moreau désirait se conformer au Christ en tous points. Il cherchait à reproduire en lui-même les attitudes et les vertus du Christ, annihilant toutes traces d’intérêt personnel afin d’être un vrai et fidèle serviteur de Dieu.

« Trop heureux encore si nous savons en profiter et comprendre l’avantage inestimable de devenir de plus en plus “conformes à l’image de ce divin crucifié”. » (Lettre Circulaire, 34)

« À la mort, vous ne pourrez prétendre aux joies du paradis qu’autant que la justice divine trouvera en vous de la conformité avec Jésus-Christ. » (Méditations)

Se conformer au Christ signifie chercher à l’imiter en tout en évitant le péché, en vivant vertueusement, en aimant généreusement, en suivant la volonté de Dieu au lieu de la sienne propre. Se conformer au Christ, c’est découvrir la joie vraie et durable !

Vitrail représentant le bienheureux Basile Moreau, Sanctuaire du bienheureux Basile Moreau

Croix de profession des prêtres de Sainte-Croix

Pietà, Maison Fatima (Université de Notre-Dame, Indiana, USA)

Confiance en la Divine Providence

Le père Basile Moreau voyait tout comme étant guidé par la main de la Providence ; c’est d’ailleurs l’un des thèmes les plus récurrents dans ses écrits. Il croyait fermement que nos vies et destinées reposent en toute sécurité sous la garde de Dieu.

« Si j’avais pu prévoir les développements de l’œuvre de Sainte-Croix dès son origine, il m’aurait été possible alors de réglementer et coordonner tout d’avance. Mais s’il en eût été ainsi, cette Œuvre aurait été une combinaison humaine, et non pas l’ouvrage de la divine providence. Tandis qu’elle a commencé et s’est développée d’une manière si mystérieuse que je ne puis m’en attribuer, ni l’initiative, ni le mérite. Et c’est là le signe incontestable que Dieu seul en est l’auteur. » (Lettre Circulaire, 94)

Faire confiance à la Divine Providence c’est faire face aux défis présents et futurs avec l’assurance que Dieu « gère ». Une telle confiance en la présence et l’amour de Dieu apporte confort et paix ; et cependant, la confiance en la Divine Providence exige aussi quelque chose de notre part. Cela nécessite que nous coopérions avec la main bienveillante qui dirige tout pour le Bien et que nous évitions toutes ces choses qui l’entravent.

Unité et Communion

De même que le Christ priait pour que ses disciples soient un, ainsi le bienheureux Basile Moreau exhortait ses religieux de Sainte-Croix à être un pour le bien de la mission. Afin d’encourager ses religieux au développement de l’unité et de la charité, le père Moreau choisit la Sainte Famille de Nazareth pour servir de modèle à sa famille de Sainte-Croix.

« L’union est donc un levier puissant, avec lequel on pourrait remuer, diriger et sanctifier le monde entier. » (Lettre Circulaire, 14)

« Comme une imitation sensible de la Sainte Famille où Jésus, Marie et Joseph, quoique de condition si différente, ne faisaient qu’un par l’union des pensées et l’uniformité de la conduite. » (Lettre Circulaire, 14)

Tous les disciples chrétiens sont appelés à promouvoir un esprit d’unité et de communion. En pratiquant l’humilité, dans les exercices de patience envers les autres, et en appliquant l’esprit de charité et de service, nous cultivons cet esprit de famille qui règne dans le Corps du Christ, l’Église. Nous renforçons aussi les liens de confrérie qui, à leur tour, sont des signes du Royaume.

Prêtres de Sainte-Croix du Bengladesh et des États-Unis au sanctuaire Basile Moreau

Le Zèle pour la Mission

Le bienheureux Basile Moreau avait à cœur la gloire de Dieu et la sanctification des âmes. Cela occupait ses pensées et inspirait ses gestes. Il brûlait du désir d’accomplir le travail de Dieu. Tel était son zèle.

« On entend ici par zèle cette flamme d’un ardent désir qu’on éprouve de faire connaître, aimer et servir Dieu, et par là de sauver des âmes. » (Pédagogie Chrétienne)

« Tout maître d’école qui en est animé remplit les devoirs de son état avec autant d’empressement et d’affection que de courage et de persévérance, parce qu’à la vue des enfants plongés dans le vice et l’ignorance, il éprouve ce que l’Apôtre ressentait pour les Galates qu’il avait évangélisés, quand il leur écrivait : “Mes petits enfants, pour qui j’éprouve les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que Jésus-Christ soit formé en vous”. » (Pédagogie Chrétienne)

Avoir du zèle pour la mission, selon l’exemple du père Moreau, c’est brûler d’amour pour le Christ et son Église. C’est placer le bien d’autrui avant le sien propre. C’est le chemin du sacrifice personnel et du saint désir.