Congrégation de Sainte-Croix – Devise

O Crux Ave, Spes Unica – « Salut, ô Croix, notre unique espérance »

O Crux Ave, Spes Unica – « Salut, ô Croix, notre unique espérance ». Telle est la devise donnée par le bienheureux Basile Moreau à la Congrégation de Sainte-Croix. Les mots viennent de l’hymne ancien Vexilla regis prodeunt, chanté traditionnellement le Vendredi Saint. Ils traduisent bien la vie et l’œuvre à la fois du père Moreau et de sa Congrégation de Sainte-Croix.

Nous sommes « des hommes porteurs d’Espoir » parce que nous avons été des témoins directs de la vérité de la merveille de la résurrection du Christ. Nous avons vu comment Dieu peut transformer le péché et la mort – lesquels peuvent être des plus désespérants – en tremplins vers une nouvelle vie.

« Nous devons être des porteurs d’espérance. Car il n’y a aucun échec que le Seigneur ne puisse renverser, aucune humiliation qu’il ne puisse changer en bénédiction, aucune colère qu’il ne puisse apaiser, aucune routine qu’il ne puisse transfigurer. Tout est englouti dans la victoire. Il n’a que des dons à nous offrir. Il nous reste seulement à trouver comment porter même la croix comme un don. » (Constitutions 8, 118)

Portant la croix

Depuis sa fondation en 1837, la congrégation a fait face à une litanie de croix incluant la mort de religieux due à des maladies et des catastrophes naturelles, l’opposition causée par le péché et la division, des ressources financières peu abondantes et des désordres et violence politique. En tant que père de Sainte-Croix, Basile Moreau a traversé personnellement beaucoup de ces épreuves et enduré sa propre nuit noire de l’esprit.

Au cœur de ces croix, le père Moreau a encouragé les hommes de sa congrégation à voir la main de la providence au travail. Il croyait fermement que nous recevons les plus riches bénédictions de Dieu via les croix que nous portons grâce à l’amour. L’obscurité du Vendredi Saint dissipée par la lumière de l’aube pascale s’est manifestée mainte fois dans la vie de notre congrégation.

Les missions au Bengale de l’Est et en Inde de la moitié du XIXe siècle ont apporté un nombre stupéfiant de morts parmi les missionnaires de Sainte-Croix. Et pourtant, en portant ces croix dans l’espoir, Sainte-Croix a amené les peuples de l’Est du Bengale à la foi et posé les fondations pour que l’Université de Notre-Dame devienne la première institution catholique qu’elle est aujourd’hui.

Au XXe siècle, l’Ouganda, le Chili et Haïti ont tous fait l’expérience de désordres et de violences politiques qui ont menacé la vie de nos missionnaires. Et pourtant, en portant ces croix dans l’espoir, Sainte-Croix a forgé une solidarité avec le peuple qui a ouvert la promesse d’un avenir meilleur par l’éducation et le travail au nom de la justice.

« Jésus est entré dans la souffrance et la mort dues au péché. Il a accepté le supplice mais, en retour, il nous a donné la joie. Envoyés par lui pour œuvrer au milieu de ce même péché et de cette même souffrance, nous savons devoir y rencontrer, nous aussi, la croix avec l’espérance qu’elle promet. Le visage de chaque personne qui souffre nous montre celui de Jésus élevé en croix pour extirper l’aiguillon de la mort. Cette croix et cette espérance doivent être aussi les nôtres. » (Constitutions 8, 114)

La croix de l’Espérance

O Crux Ave, Spes Unica – « Salut, ô Croix, notre unique espérance ». La Congrégation de Sainte-Croix voit la croix du Christ comme notre espoir parce qu’elle nous rappelle que le Seigneur a dépassé le monde, le péché et la mort : donc, nous avons le courage d’aller dans les endroits les plus sombres et de proclamer Sa vérité. Nous trouvons l’espoir même au cœur de l’obscurité parce qu’il n’est nul mal, nulle épreuve et nulle douleur qui n’ait été touché par la croix et la passion du Seigneur Jésus. Le Christ a touché chaque anxiété humaine, souffrance physique et spirituelle et chaque expérience de violence, de haine et de trahison. Nulle souffrance n’est hors d’atteinte de la Croix et de la rédemption qu’elle a apportée.

Voila pourquoi la Croix était l’espoir du bienheureux Basile Moreau et c’est pourquoi elle est aussi le nôtre dans la Congrégation de Sainte-Croix aujourd’hui.