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02 43 81 15 57 6 rue Notre Dame 72000 Le Mans
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Cimetière Sainte-Croix

Le cimetière Sainte-Croix (Le Mans)

Presque à mi-chemin entre l’église Notre-Dame de Sainte-Croix et la Solitude du Sauveur se trouve le cimetière Sainte-Croix. La propriété sur laquelle il s’étend aujourd’hui a appartenu au père Moreau et fut cédée à la commune de Sainte-Croix par un accord conclu en juin 1847. Cet accord stipulait que la commune recevait une partie du terrain pour y établir un cimetière communal, tout en donnant la possibilité au père Moreau d’avoir un cimetière conventuel pour ses religieux, ce qu’il souhaitait de longue date.

L’enceinte réservée aux membres de la famille de Sainte-Croix fut bénite le 28 août 1848. La chapelle, bâtie par le frère Jean de la Croix – un frère de Saint-Joseph de Ruillé – fut bénite par l’évêque Bouvier en 1850.

Une grande famille

Les corps du père Jacques-François Dujarié (fondateur des Frères de Saint-Joseph) et des autres prêtres et frères qui avaient été inhumés à Sainte-Croix furent transférés dans ce nouveau cimetière. Le père Moreau transféra également les corps de ses
parents, Marie-Louise Pioger (1766-1825) et Louis Moreau (1756-1830). Aujourd’hui, la tombe sur laquelle est inscrit « Famille Moreau » contient également les corps des sœurs du père Moreau, Cécile (1797-1848), Joséphine (1807-1853) et Victoire (1792-1878).

Le père Moreau y fut enterré le 23 janvier 1873, non loin de la tombe de ses parents. Au XXe siècle, son corps fut transféré à la crypte de Notre-Dame de Sainte-Croix.

Dans la chapelle du cimetière repose Mère Marie des Sept-Douleurs (Léocadie Gascoin, 1818-1900), première supérieure générale des Marianites de Sainte-Croix et proche collaboratrice du père Moreau pour la fondation des Marianites.

Chapelle du cimetière Sainte-Croix (Le Mans)

Juste devant l’entrée de la chapelle se trouve la tombe de Charles Moreau (1822-1899), prêtre du diocèse du Mans, neveu du père Moreau et son premier biographe.

En plus des frères, prêtres et sœurs de Sainte-Croix, se trouvent aussi dans l’enceinte religieuse les tombes des amis de Sainte-Croix, dont Monseigneur René Fontenelle (1895-1957), postulateur pour la cause de canonisation de Basile Moreau.

 

Autres personnalités

Sont également enterrés dans le cimetière Sainte-Croix :

  • Abbé Louis-Jean Fillion († 1861), ami de longue date du père Moreau et son confesseur, qu’il rencontra d’abord à Château-Gontier ;
  • Edmond Lebouc (1833-1850), un étudiant bien aimé et pieux de l’Institution Notre-Dame de Sainte-Croix ;
  • Magloire Tournesac, sj (1805-1875), professeur d’archéologie et architecte français qui dessina les plans de l’église Notre-Dame de Sainte-Croix ;
  • Ernest Bollée (1814-1891), fondateur de la fonderie de cloches mondialement connue, qui fondit trois cloches pour l’Institution Notre-Dame de Sainte-Croix du père Moreau, ainsi que le carillon renommé de la basilique du Sacré-Cœur
    (Notre-Dame, USA), sur la demande du père Édouard Sorin, csc.
Croix du cimetière Sainte-Croix (Le Mans)

Le cimetière Sainte-Croix abrite aussi les tombes de personnalités de l’histoire locale, dont les célèbres inventeurs et bâtisseurs Amédée et Léon Bollée (petits-fils d’Ernest). La tombe de Léon (1870-1913) comprend la sculpture (signée « Verlet ») d’une femme
endeuillée qui veille à côté de son tombeau. Le visage de la pleureuse est considéré comme étant l’un des plus beaux de l’art statuaire français.

Concernant le cimetière de Sainte-Croix nouvellement établi, extrait d’une lettre circulaire du père Moreau datée du 4 janvier 1850 :

“Désormais un asile commun recevra les cendres des divers membres de notre association. C’est là que nous attendrons ensemble, sous la protection de la croix, l’heure du dernier réveil. […] Nous l’attendrons là sans crainte d’être trompés, ayant dans notre couche sépulcrale le visage tourné vers l’orient, comme pour saluer les premiers rayons de la lumière nouvelle qui se lèvera sur nous. Ce sera une consolation pour tous et un motif de mieux prier pour nos défunts, alors surtout que s’offrira le sacrifice expiatoire dans la Chapelle qui s’élève au milieu de cet enclose funéraire, déjà si rempli de pieux souvenirs, si fécond en graves enseignements. »

Sources : Le Très Révérend Père Basile-Antoine Moreau et ses oeuvres, Abbé Charles Moreau ; Le T.R.P. Basile-Antoine Moreau, Montréal, Fides, 1950, Étienne et Tony Catta, et Lettres circulaires du très révérend père Basile Antoine Marie Moreau. Autres
renseignements généreusement fournis par sœur Jacqueline Brichet, msc, archiviste pour les Marianites de Sainte-Croix.