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02 43 81 15 57 6 rue Notre Dame 72000 Le Mans
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Laigné-en-Belin

Situé à environ une quinzaine de kilomètres au sud du Mans, Laigné-en- Belin est le village qui vit naître Basile Moreau, le 11 février 1799. Il était le 9 e des 14 enfants de Louis et Louise (Pioger) Moreau, qui s’étaient mariés à Laigné-en- Belin le 12 février 1784.

Les premières années

Le père de Basile, Louis, était un simple marchand de vin, qui cultivait aussi quelques champs et élevait des vaches, que les enfants menaient au pré. Lorsque c’était son tour, le jeune Basile surveillait les vaches tout en apprenant ses leçons.

Maison natale du bienheureux Basile Moreau

Cellier et dortoir pour les enfants de la famille Moreau

La maison dans laquelle Basile Moreau serait né est devenue une propriété privée et a été rénovée depuis l’époque de notre fondateur. Dans la cour, un vieux bâtiment (le cellier), aujourd’hui également propriété privée, a gardé l’apparence qu’il avait lorsque M. Moreau y entreposait son vin. Le premier étage servait de lieu d’habitation, notamment pour les jeunes garçons de la famille. Basile y a sans doute dormi.

Charles Moreau, le premier biographe du père Moreau, a écrit : « La crainte de Dieu, l’amour de l’Église, la prière en commun, la vie laborieuse, l’obéissance filiale, le respect de toute autorité, étaient pour Louis Moreau et sa vertueuse épouse, des traditions domestiques qu’ils s’efforçaient de transmettre à leurs enfants comme la meilleure part du bien de famille. Ils n’avaient, en effet, pour subvenir à tant d’obligations, d’autre fortune, après leur confiance en Dieu, qu’un bien-fonds, que Louise Pioger faisait valoir, tandis que son mari faisait le commerce du vin avec le Mans et les environs ».

C’est l’abbé Julien Le Provost – curé de Laigné – qui perçut le premier les talents de meneur et les facultés d’apprentissage du jeune Basile, encourageant Louis et Louise à  laisser leur fils assister à l’école qu’il dirigeait au sein de son presbytère. Melle Dufay de Boismont joua également un rôle primordial dans l’éducation et la formation du jeune Basile. Plus tard dans sa vie, Basile Moreau parlera de l’abbé Provost comme d’un « père » et de Melle de Boismont comme d’une « mère ».

La paroisse de Laigné-en-Belin

L’église paroissiale, dédiée à saint Martin de Tours, n’est pas celle que Basile Moreau a connu dans sa jeunesse. L’église actuelle fut consacrée en 1867 – une célébration à laquelle le père Moreau a assisté. Dans les deux transepts, on peut voir des vitraux de l’ancienne église qui furent transférés dans la nouvelle et que le père Moreau avait offert à l’église en 1846 à l’occasion du 25 e anniversaire de sa première messe à Laigné. Au bas de chaque vitrail, qui représentent des événements liés à la vie du saint patron de la paroisse, on peut voir une inscription avec le nom « Moreau » et le premier sceau de la Congrégation de Sainte-
Croix (une ancre avec les cœurs de Jésus, Marie et Joseph). Ces deux vitraux furent réalisés à Notre-Dame de Sainte-Croix.

Cellier et dortoir pour les enfants de la famille Moreau

Deux autres vitraux présents dans l’église, dédiés à saint Basile et à saint Antoine (les saints patrons de Basile Moreau), datent de 1854 et proviennent également de l’ancienne église. Ceux-ci furent parmi les premiers vitraux à être réalisés par la fabrique de vitraux du carmel du Mans. Ils furent offerts à la paroisse en l’honneur du père Moreau, qui avait lui-même offert son propre four à vitraux au carmel, lorsque Notre-Dame de Sainte-Croix arrêta sa production de vitraux en 1851.

On peut également voir une clé de voûte dans la nef de l’église, avec le blason actuel de la Congrégation de Sainte-Croix.

Pèlerins devant l’autel du calvaire

Le village

À l’entrée de Laigné, on découvre l’ancien lavoir du village. Bien que le bassin que l’on peut voir aujourd’hui date du début du XX e siècle, il est fort possible qu’un autre lavoir s’y trouvait déjà avant cela, où, fin XVIII e -début XIX e , Louise Moreau venait laver le linge familial.

Un peu plus loin, sur la même route, on peut voir le calvaire du village – un monument chrétien traditionnel, qui consacre l’entrée de la plupart des villages français. La large pierre d’autel sur laquelle le crucifix est disposé aurait servi d’autel à l’ancienne église (avant 1867). Pourrait-ce être l’autel sur lequel le père Moreau célébra sa première messe en 1821 ?

Dans les registres baptismaux de la paroisse de Laigné, on peut lire :

« Le 11 février 1799, 23 pluviôse an VII du calendrier révolutionnaire, enregistré le 24, est né Basile Antoine, fils légitime de Louis Moreau, marchand du bourg, et de Louise Pioger, son épouse, mariés dans cette église il y a environ 13 ans, et a été baptisé par nous, M. Guyon, prêtre catholique, le 21 de ce mois de février. Son parrain est René Le Bailleur, charron, domicilié au bourg, et sa marraine Marie Moreau, sa sœur. Le père était présent. »

Basile vécut avec ses parents à Laigné jusqu’à ses 15 ans, âge auquel il quitta la maison familiale pour devenir pensionnaire au collège-séminaire de Château-Gontier.