Le dimanche 17 décembre, des pèlerins se sont rassemblés au Sanctuaire Basile Moreau pour prier les vêpres en présence du cœur de saint Vincent de Paul. Cette relique importante se déplace de lieu en lieu dans toute la France pour célébrer le 400e anniversaire du charisme vincentien.
La liturgie des vêpres a été l’occasion de bénir et d’installer dans le Sanctuaire une statue de saint Vincent de Paul. Cadeau des marianites de Sainte-Croix, la statue vient de la chapelle de leur ancienne clinique et maison-mère de Précigné.
Basile Moreau voyait dans la vie de Vincent de Paul un modèle de vertu et d’imitation du Christ, proposant à ses religieux de Sainte-Croix l’exemple du saint prêtre qui avait coutume de dire : « Que ferait maintenant Jésus-Christ à ma place ? »
Bien qu’ayant vécu à presque deux siècles d’intervalle, il existe de nombreux points communs entre saint Vincent de Paul et le bienheureux Basile Moreau. Les deux hommes sont issus de milieux modestes et ont été marqués d’un esprit familial qui exerça une influence importante sur leurs futures fondations. Leur formation au séminaire fut imprégnée de la piété qui serait ensuite attribuée à l’École française de spiritualité. Ils furent ordonnés prêtres à un jeune âge, et ils accordaient tous deux une grande importance au silence et à la prière, tout en étant tournés vers la vie active. Ils répondaient avec zèle aux besoins de leur temps, et en particulier à la misère spirituelle des populations dans les campagnes. Ils avaient, tous deux, des talents d’organisateur. Ils s’inspirèrent des idées de saint Ignace de Loyola pour développer leurs congrégations (dont une de pères et de frères et l’autre de sœurs) et étaient soucieux de la formation des prêtres. Ils avaient de fortes femmes à leurs côtés : Louise de Marillac (qui a collaboré avec Vincent de Paul à la fondation des Filles de la Charité) et Léocadie Gascoin (qui a collaboré avec Basile Moreau à la fondation des Sœurs marianites). Ils établirent également des fondations à l’étranger (non sans difficulté) et, au fil du temps, leurs œuvres se répandirent à travers le monde. Le cœur de tous deux brûlait d’un fort désir d’aimer Dieu et de le faire aimer.
La dévotion du père Moreau à saint Vincent de Paul fut encouragée par son directeur spirituel sulpicien, Gabriel Mollevaut, qui écrivit un jour à Basile Moreau : « Tout se trouve dans la vie de saint Vincent de Paul, qui est le manuel de tous les missionnaires et de tous les bons prêtres : parlez et agissez comme lui, et vous êtes assuré de réussir. »
Saint Vincent de Paul, dont la fête est célébrée le 27 septembre, est le « saint patron de toutes les œuvres charitables », parmi lesquelles figure bien sûr la Société de Saint-Vincent-de-Paul, fondée par le bienheureux Frédéric Ozanam (1813-1853). Ami d’Ozanam, le père Moreau fut le premier à établir une conférence de la Société de Saint-Vincent-de-Paul dans une institution scolaire, dans le but de sensibiliser les étudiants à la détresse des pauvres.
Ô saint Vincent de Paul, modèle de charité, aide-nous à suivre ton exemple en servant les pauvres avec amour. Encourage-nous à offrir notre aide et la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à tous ceux qui sont dans le besoin. Amen