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02 43 81 15 57 6 rue Notre Dame 72000 Le Mans
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Abbaye Notre-Dame du Port-du-Salut (Entrammes)

Répondant à l’appel de la solitude – un appel qui l’attira pendant toute sa vie sacerdotale – le père Moreau vint pour la première fois en retraite ici en 1824, et fut dès lors en « union de prière » avec l’abbaye (Le T. R. P. Basile-Antoine Moreau, Catta et Catta, Fides, t. I, p. 286). Une visite plus importante eut lieu pendant l’été 1835 : l’évêque du Mans l’ayant autorisé à former une société de missionnaires diocésains, il partit là-bas pour « aller poser les bases de la nouvelle société » (Catta, ibidem).

Abbaye Notre-Dame du Port-du- Salut (Entrammes)

« Ils étaient quatre, en plus de M. Moreau : deux prêtres, MM. Cottereau et Nourry, deux séminaristes, MM. Véron et Moriceau […] Le choix de l’abbaye de Port-du- Salut n’avait pas été fait en raison seulement du voisinage, non plus que de la solitude quelque peu sauvage de son site sur les bords de la Mayenne. Certes, le lieu, l’ambiance monastique ne pouvaient qu’être chers à M. Moreau et il y avait fait antérieurement des séjours, car dès les vacances de l’été, en 1824, nous le voyons en « union de prière » avec la Trappe. Un événement avait dû depuis l’en rapprocher davantage ; le nouvel abbé dom François d’Assise Couturier était lui aussi un ancien de la Solitude, au temps de l’abbé Moreau. […] C’était donc un ami qui accueillait les ouvertures de M. Moreau et de ses prêtres. […] De sa cellule d’infirmerie où l’avaient relégué ses infirmités, dom Bernard put faire part, en même temps, de ses avis bienveillants.

C’est à la Trappe, au cours de cette retraite, que les associés prirent le nom de prêtres auxiliaires, marquant ainsi que la prédication des retraites ou des missions ne serait pas l’unique but, mais qu’on y joindrait le ministère paroissial, remplacement de curés ou de vicaires malades, aide aux paroisses surchargées, notamment au moment de Pâques ou d’autres grandes fêtes. Comme on ne disposait encore d’aucun local, on convint que l’on resterait provisoirement au séminaire Saint-Vincent et qu’on s’y préparerait, sous la direction de M. Moreau, par l’étude, par l’oraison et par toutes les pratiques d’une vie sainte, aux lourdes obligations qui résulteraient de la tâche assumée. » (Catta, t. I, p. 286-287).

Histoire

L’abbaye est située au confluent de la Mayenne et de la Jouanne. La proche présence de ruines d’un dolmen néolithique témoigne de la sacralité du lieu durant l’ère pré-chrétienne. Au temps des Gaulois, la région était un carrefour routier important. On y trouve également des ruines gallo-romaines et mérovingiennes : des remparts et des thermes romains, indiquant que le lieu était une frontière importante entre la Bretagne et le Royaume des Francs.

La vie monastique y est présente depuis le IXe siècle. L’église abbatiale, dédiée à la Vierge Marie et à saint Nicolas, fut construite au XIIIe siècle par le seigneur des lieux, Thibault de Mathefelon. En l’an 1233, l’église fut confiée aux chanoines réguliers et un prieuré fut construit. Le prieuré existe toujours aujourd’hui et est entouré des bâtiments plus récents du monastère.

En 1707, le prieuré fut agrégé à l’Ordre réformé des chanoines réguliers de Sainte-Geneviève. À la Révolution, les moines furent expulsés. Les terres du monastère furent vendues et les bâtiments furent abandonnés, jusqu’à ce qu’ils soient habités à nouveau, cette fois-ci par des cisterciens (trappistes). Refondée en 1815 par dom Bernard de Girmont, Notre-Dame du Port-du- Salut fut le premier monastère à renaître en France après la Révolution.

L’abbaye est à l’origine du fameux fromage « Port-du- Salut », plus connu mondialement sous le nom de « Port-Salut ».

Sources : Le T. R. P. Basile-Antoine Moreau, Catta et Catta, Fides, et site internet de l’abbaye Notre-Dame du Port-du- Salut.