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02 43 81 15 57 6 rue Notre Dame 72000 Le Mans
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La cathédrale de Chartres

La cathédrale de Chartres

La cathédrale Notre-Dame de Chartres – une destination ancienne et très fréquentée par les pèlerins – se situe à mi-chemin entre Le Mans et Paris. Le père Moreau lui-même se rendit plusieurs fois là-bas pour demander l’intercession de la Vierge Marie, connue sous le vocable de « Notre-Dame de Chartres ».

Au début de l’année 1822, peu de temps après son ordination, le père Moreau écrivit : « J’ai l’intention de faire un pèlerinage à pied vers Chartres afin de mettre mon ministère sacerdotal sous la protection de la Sainte Vierge… Si je suis seul dans mon ministère, je ferai un fiasco de toutes les tâches qui me seront confiées, mais si je laisse la Vierge Marie s’en charger, je peux tout espérer ».

Au cours de l’été 1831, alors qu’il se rendait à la Solitude d’Issy en diligence pour faire une retraite en compagnie du père Mollevaut, le père Moreau s’arrêta à Chartres et célébra la messe dans la cathédrale, tout en évoquant « le souvenir de M. Olier » (fondateur de Saint-Sulpice).

Règles et Constitutions

Lors d’une autre occasion, cette fois-ci en janvier 1842, le père Moreau consacra ses communautés de frères, prêtres et sœurs à Notre-Dame. En mars de la même année, il reçut au Mans une lettre de l’évêque de Chartres, qui l’encourageait grandement : « Ces Règles et Constitutions [de l’Association de Sainte-Croix] me semble inspirées de l’esprit de Dieu. Elles ne peuvent que conduire ceux qui les observent à la perfection de la vie religieuse, puisqu’elles leur offriront les moyens de sanctifier les fidèles par la prière, l’éducation et l’exemple ».

Enfin, Mère Marie des Sept-Douleurs – la proche collaboratrice du père Moreau lors de la fondation des Marianites de Sainte-Croix et la première supérieure générale des Marianites – se rendit elle-même à Chartres en février 1867 (avec son assistante, sœur Marie de Saint-Liguori, et avec Charles Moreau, le neveu du père Basile Moreau), pour invoquer l’intercession de Notre-Dame afin que les Constitutions des Marianites de Sainte-Croix soient approuvées. Elle apprendrait ensuite que les Constitutions avaient en effet été approuvées par Rome, et que le décret d’approbation datait du jour même où elle et ses compagnons avaient prié pour l’intercession de Notre-Dame. Mère Marie retourna quelque temps plus tard à Chartres pour rendre grâce.

Histoire

Les origines de Notre-Dame de Chartres trouvent leur source dans une légende racontant que les anciens druides carnutes adoraient une déesse-mère à l’endroit où se tient maintenant la crypte de la cathédrale. Il y avait là la statue d’une « Vierge devant enfanter ». Les premiers chrétiens transformèrent l’adoration de cette déesse-mère païenne en vénération envers la Vierge Marie. Cette crypte est appelée « Notre-Dame de Sous-Terre ». La première cathédrale fut construite au-dessus de celle-ci vers les années 350, mais fut détruite par les Visigoths lors du sac de la ville au VIIIe siècle. Une nouvelle cathédrale fut bâtie, mais fut détruite à nouveau en 858 par des pirates Vikings danois. Une cathédrale romaine vit ensuite le jour, qui fut détruite par le feu en 1194. La cathédrale actuelle fut édifiée principalement dans la première moitié du XIIIe siècle. La cathédrale gothique telle que nous la connaissons aujourd’hui est l’une des merveilles du monde. C’est un jalon très important dans l’histoire de l’innovation architecturale, les colonnes, les arcs-brisés et les arcs-boutants portant désormais le poids du bâti. Cette technique a permis aux architectes d’élever la construction deux fois plus haut que les autres cathédrales et de pouvoir insérer dans les murs les fameux vitraux. Dans ces vitraux, considérés comme les plus remarquables de l’histoire du vitrail, des paraboles et des figures de la Bible prennent vie grâce aux couleurs et à la lumière. Créées en un temps où la plupart des paroissiens étaient analphabètes, ces œuvres d’art étaient un outil important pour l’éducation et la transmission de la foi chrétienne.

L’Assomption de Marie, cathédrale de Chartres

Les plans de l’église suivent une « géométrie sacrée », c’est-à-dire que les nombres, les formes et les angles utilisés reflètent les principes de ceux qui, pour les fidèles, ont été utilisés par Dieu lors de la création de l’univers. Dans le sol de la cathédrale est incrusté un labyrinthe, un chemin circulaire qui s’enroule afin de faciliter la méditation. Pour les pèlerins de Chartres, le labyrinthe symbolisait le pèlerinage vers Jérusalem (que la plupart des chrétiens européens ne pouvaient entreprendre), ainsi que le parcours de la vie chrétienne et le triomphe du bien sur le mal.

Il y a principalement quatre lieux de pèlerinage dans la cathédrale :

 

Le Voile de la Vierge

Provenant originellement de Constantinople, il fut offert à Chartres par le roi de France en 876. Il est considéré comme une relique très importante de la vie du Christ puisque qu’il aurait touché l’Enfant Jésus. Il fut déchiré pendant le règne de la Terreur en 1793.

Notre-Dame du Pilier, cathédrale de Chartres

Notre-Dame du Pilier

Marie est notre secours, prête à intercéder pour nous au cœur de nos joies comme de nos peines. Depuis l’an 1500 environ, cette statue reçoit les prières des pèlerins qui demandent l’intercession de la Vierge Marie.

Notre-Dame de Sous-Terre

C’est ici l’origine historique de la dévotion, en ce lieu, à Notre-Dame. La statue rappelle les premiers chrétiens qui vénéraient à cet endroit Marie, prenant ainsi le pas sur l’ancienne adoration païenne. Les riches et les pauvres – pèlerins de tous lieux et de tous temps – ont prié ici, notamment des rois de France et des saints (parmi eux Vincent de Paul, François de Sales, Basile Moreau et Mère Marie des Sept-Douleurs).

Notre-Dame de la Belle-Verrière

L’une des plus belles œuvres d’art de la cathédrale est également l’attention de ferventes prières. L’exceptionnel « bleu cobalt » de ce vitrail n’en finit pas de fasciner. Sur le livre que tient Jésus on peut lire : « Toute vallée sera comblée ». Autour de la Vierge, une présentation théologique époustouflante : un tabernacle exprimant la présence du divin, une image de l’Église, la Femme de l’Apocalypse, objet de louanges célestes. À ses pieds, des scènes des noces de Cana où elle dit à l’humanité : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Notre-Dame de la Belle-Verrière, peut-être parce qu’elle est une source inépuisable d’inspiration, apparaît dans les écrits de nombreux auteurs, dont Proust, Malraux, Claudel, Gide, Zweig, Hugo et Rilke.