Le Parc de Tessé

Le parc de Tessé se situe à un kilomètre au nord-ouest du sanctuaire du bienheureux Basile Moreau. Au temps du père Moreau, une large demeure qui avait appartenue aux comtes de Tessé occupait une partie du terrain (s’étendant depuis l’angle nord-ouest du parc). Le diocèse du Mans avait acquis la demeure en 1810 dans le but d’y établir son grand séminaire théologique, mais l’endroit se révéla être trop petit. Le séminaire de théologie fut finalement établi dans l’ancienne abbaye Saint-Vincent, à 600 mètres au nord de Tessé, et la résidence de Tessé devint le séminaire de philosophie.

Le séminaire de philosophie

Le séminaire de philosophie était constitué de deux bâtiments parallèles séparés par une cour centrale. Bien que le père Moreau n’y ait jamais étudié la philosophie en tant que séminariste (l’endroit ne fut dédié à la philosophie qu’après que le père Moreau eut fini ses études de philosophie), M gr de la Myre-Mory le nomma responsable des cours de philosophie là-bas en 1823. Il enseigna ainsi la philosophie à Tessé pendant 2 ans, avant d’être transféré en 1825 au séminaire de théologie pour y être professeur de dogme.

Quand le père Moreau arriva à Tessé à l’automne 1823, il y rejoignit son confesseur et confident de longue date – l’abbé Louis-Jean Fillion – qu’il avait d’abord rencontré à Château-Gontier et qui était à présent supérieur du séminaire de philosophie à Tessé.

De 1823 à aujourd’hui

Le diocèse du Mans perdit Tessé en 1832, lorsque la ville du Mans réquisitionna la bâtisse lors de l’épidémie de choléra. Le lieu fut utilisé pour recevoir les troupes envoyées au Mans par le roi Louis-Philippe dans le but de réprimer tout soulèvement possible à l’Ouest. Le diocèse reprit possession de la maison de philosophie de Tessé en 1836. Elle fut démolie en 1842.

Le bâtiment qui se trouve de nos jours en haut du côté nord du parc, parallèle à l’avenue de Paderborn, est le musée de Tessé. L’édifice fut construit par le diocèse du Mans pour y accueillir l’évêque. M gr Bouvier y vécut de 1842 à 1848. En 1871, la résidence fut brûlée par l’armée prussienne. Rebâtie de 1873 à 1877, elle abrite à présent le musée des Beaux-Arts du Mans.