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02 43 81 15 57 6 rue Notre Dame 72000 Le Mans
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Le séminaire Saint-Vincent

Le séminaire Saint-Vincent était le grand séminaire du diocèse du Mans de 1816 à 1906Basile Moreau intégra ce séminaire à l’automne 1817 et y poursuivit ses études de philosophie et de théologie jusqu’à son ordination sacerdotale le 12 août 1821. Lors de sa formation au séminaire Saint-Vincent, son supérieur était l’abbé Jean-Baptiste Bouvier, futur évêque du Mans.

Après son ordination et une formation supplémentaire auprès des Sulpiciens de Paris, le père Moreau retourna au séminaire Saint-Vincent en 1825 pour y enseigner la philosophie dogmatique. En 1830, il fut transféré de la chaire de dogmatique à celle des Saintes Écritures.

Le séminaire Saint-Vincent (Le Mans)

Lorsqu’il enseignait au séminaire, le père Moreau était un professeur et un directeur spirituel très apprécié. Il y rencontra beaucoup des jeunes hommes qui rejoindraient ensuite son groupe de prêtres auxiliaires.

En janvier 1835, le père Moreau fut nommé sous-supérieur du séminaire Saint-Vincent – un poste qu’il tînt pendant presque deux ans. Fondés cette même année, les prêtres auxiliaires se retrouvaient souvent dans ses appartements pour la prière commune, ou discuter des Écritures saintes et de théologie morale.

En octobre 1836, le père Moreau fut relevé de ses fonctions de professeur et de son poste de sous-supérieur. Ne pouvant rester à Saint-Vincent, et le bâtiment ainsi que la rénovation pour son Institution Notre-Dame de Sainte-Croix n’étant pas achevés, Basile Moreau et ses prêtres auxiliaires emménagèrent dans une résidence située dans le quartier de Sainte-Croix appelée « Maison Barré ». Pour le père Moreau, cette maison offerte pour lui et ses prêtres auxiliaires fut la réponse à ses prières.

Chapelle du séminaire Saint-Vincent (Le Mans)

Histoire

Le séminaire Saint-Vincent prit ce nom après le bâtiment qu’il occupait, l’ancienne abbaye Saint-Vincent, qui avait été fondée au VIe siècle et restaurée au IXe siècle après les invasions normandes. Pendant la Révolution française, les moines furent expulsés et les bâtiments furent utilisés comme caserne par le gouvernement révolutionnaire. En 1806, l’administration militaire ordonna que la magnifique église abbatiale (la première église romane dans la région) soit démolie, soi-disant parce qu’elle gênait pour les manœuvres des soldats. Puis, en 1813, certaines parties de l’ancien monastère furent détruites pour pouvoir y faire passer deux rues à la place.

Après que l’Église fut à nouveau propriétaire de l’ancienne abbaye, Mgr de Pidoll y installa finalement le grand séminaire de son diocèse en 1816. C’est MgrCarron qui fit entreprendre la construction de la chapelle du séminaire, consacrée en 1825.

Fait intéressant, en août 1818, Mgr de Pidoll organisa au séminaire Saint-Vincent une retraite pour le clergé diocésain – la première de son genre après la Révolution. Le sujet principal de conversation fut le problème de l’ignorance religieuse dans laquelle la plupart des gens étaient tombés depuis la Révolution. Le nom de Jacques-François Dujarié fut avancé pour remédier à cette situation. L’abbé Dujarié fonderait ensuite les Frères de Saint-Joseph – les précurseurs des Frères de Sainte-Croix –, dont la tâche était d’éduquer les gens dans la foi.

En 1906, suite à la loi de séparation des Églises et de l’État, l’ancienne abbaye devenue séminaire revint à l’État. C’est aujourd’hui un lycée public (le lycée Bellevue). Quant aux séminaristes du diocèse du Mans, ils font à présent leurs études au séminaire interdiocésain Saint-Jean de Nantes.

Le séminaire Saint-Vincent, aujourd’hui Lycée Bellevue (Le Mans)