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02 43 81 15 57 6 rue Notre Dame 72000 Le Mans
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Ruillé-sur-Loir

Village de Ruillé-sur- Loir

À environ 50 km au sud-est du Mans se trouve le village de Ruillé-sur- Loire. C’est là qu’en 1820, le curé de la paroisse, l’abbé Jacques-François Dujarié (1767-1838), fonda les Frères de Saint-Joseph – précurseurs des Frères de Sainte-Croix.

Les Frères de Saint-Joseph

Curé de la paroisse de Ruillé-sur- Loir depuis 1803, le père Dujarié connaissait mieux que quiconque l’ignorance religieuse dans laquelle une large partie de la population des campagnes françaises était tombée depuis la Révolution. L’évêque du Mans (Mgr Michel-Joseph von Pidoll), inquiet lui aussi de cette situation, souleva la question lors d’une réunion avec le clergé de son diocèse en 1818. C’est lors de ce débat que le nom du père Dujarié fut avancé pour consultation.

La communauté des frères enseignants du père Dujarié, qui s’était inspirée d’autres institutions récemment ouvertes à travers la région ouest de la France, avait commencé humblement. Néanmoins, en juin 1823, le père Dujarié avait réussi à obtenir la reconnaissance légale de son institution, qui reçut le titre d’ « association caritative » dont la mission serait de servir les « écoles primaires dans les villes et les campagnes du département de la Sarthe et ses départements limitrophes. » (Charles Moreau, I, 83).

Le 11 novembre 1824, grâce à de nombreux dons, le père Dujarié acquit le Grand Saint-Joseph, la demeure dans laquelle il établit son noviciat. (Charles Moreau, I, 85).

Dès le début, le père Moreau soutint le père Dujarié dans sa tâche en l’assistant lors de la retraite annuelle des frères. Son rôle fut particulièrement important lors de la retraite annuelle de 1831, alors que leur nombre et leurs apostolats diminuaient ; le père Moreau rédigea un acte d’union qui, signé par les frères restants et le père Dujarié, aida à garder la petite communauté intacte et unie à leur vénérable fondateur.

Vitrail des Frères de Saint-Joseph, église Saint-Pierre et Saint-Paul (Ruillé-sur- Loir)

Le Grand Saint-Joseph (Ruillé-sur Loir)

Un nouveau père

Quelques années plus tard, à cause de son âge avancé et de sa santé déclinante, le père Dujarié transféra l’autorité de sa communauté de frères au père Moreau. Lors d’une cérémonie qui eut lieu dans la chapelle du Grand Joseph le 31 août 1835, et à laquelle participa M gr Bouvier, évêque du Mans, le père Dujarié déclara :

« Monsieur l’abbé Moreau, je vous prie d’accepter la conduite de ma petite congrégation, dont je viens de me décharger entre les mains de Monseigneur [Bouvier], à cause de mes infirmités. Je la remets entièrement entre vos mains, persuadé que vous voudrez bien en être désormais le guide et le père. Oui, c’est de bon cœur que je vous confie ces chers enfants ; veuillez les recevoir comme ce que j’ai de plus cher, et comme un dépôt dont vous rendrez compte à Jésus-Christ. Je veux qu’ils vous regardent désormais comme leur père, et qu’ils aient pour vous tout le respect, toute la soumission et tout l’attachement qu’ils vous doivent en cette qualité. » (Charles Moreau, I, 99).

Il était évident que pour le père Dujarié, Basile Moreau était le successeur zélé et digne qu’il avait recherché et qu’il souhaitait. De son côté, le père Moreau accepta la mission qui lui était confiée dans un esprit d’humilité et de dévotion, et se mit au travail le jour suivant.

Sources : Le Très Révérend Père Basile-Antoine Moreau et ses œuvres, par l’abbé Charles Moreau ; Basile Antoine Marie Moreau, par le chanoine Étienne Catta et Tony Catta.